Ce qui nous fait bouger ce sont nos désirs et nos émotions…

Ces dernières années, je suis de plus en plus captivé (à la fois inquiet et fasciné) par nos conditionnements transmis de génération en génération qui nous rendent complètement aveugles à ce qui se passe en nous, nos ressentis. A quel point la suprématie du « mental », nous coupe de nous-mêmes, de notre épanouissement.

Je souhaite contribuer avec cet article à plus de clarté sur ce qui fait agir un être humain, ce qui le motive dans sa vie quotidienne (privée ou professionnelle). Vous sensibiliser et aider à vous recentrer sur vous-mêmes, à déterminer ce qui est important pour vous, ce qui vous donne de l’énergie…

Le contexte perdurant de crise sanitaire exacerbe un fond de mal-être déjà présent dans notre société. Fortes tensions au travail et à la maison, anxiété, maladies psychosomatiques, dépression, burn-out, usure émotionnelle due à la retenue (comme ne pas arriver à dire « non »), crises de panique, paranoïa, phobies… sont vécus de nos jours par de plus en plus de personnes. Ces maux proviennent du stress, au sens Français du terme : une « tension nerveuse excessive et traumatisante ». (Michelle Larivey)

Pour autant, éliminer le stress est une illusion. Il fait partie de notre monde où tout va encore et encore plus vite. Ce qui est essentiel c’est d’être en contact avec nos ressentis pour ajuster nos actions en fonction de nos besoins. Mais pourquoi cela ? Et quelles sont les premières pistes ?

La Peur

Je déplore que le monde et notre société soit tant pilotés par la peur… Regardons les symptômes actuels : Qui a réellement peur directement pour sa propre santé du covid et de ses variantes ? Je vous invite à l’honnêteté… Nous avons peur pour nos proches, pour les personnes à risque comme les personnes les plus âgées (qui pourtant sont celles qui ont tendance à moins porter le masque car « elles en ont vu d’autres… »). Nous avons peur du regard des autres… que vont-ils penser de moi si je ne mets pas le masque, comment les autres vont réagir ? Nous avons peur pour notre sécurité financière : je vais prendre une amende. Nous avons peur pour notre sécurité affective… par exemple, « je ne « peux » plus sortir, je me sens seul », ou bien, « Papi et Mamie ne voient plus les petits-enfants »…

Et nos enfants justement ? Ils ont peur de l’adulte qui les dispute car le masque a glissé sous le nez… et l’adulte (le petit enfant au fond de lui en fait) a peur de se faire reprendre par la direction de ne pas avoir appliqué les règles… etc.

La peur fait consommer, la peur permet de diviser la population, la peur permet de régner… « Diviser pour mieux régner ». La peur permet d’avoir le « pouvoir SUR » plutôt que le « pouvoir POUR ». Quelle est l’alternative naturelle face à la peur et qui est accessible à tout le monde ?

C’est respecter le Désir

Observons les enfants… notamment ceux de moins de 7-8 ans (avant l’âge de (dé)« raison »). Ils sont la vie, la joie… Pensent-ils autant que les adultes au passé ou au futur ? Non. Ils vivent bien plus dans l’instant présent. Et trouvez-vous que les adultes soient plus joyeux et épanouis que les enfants globalement ? Je doute fort que vous répondiez par l’affirmative. Les jeunes enfants hésitent-ils autant que les adultes avant de se lancer ? Connaissez-vous un bébé en bonne santé qui a échoué dans l’apprentissage de la marche (même en le jugeant incapable) ?

« Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose…

Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer. »

(Antoine de Saint-Exupéry)

Le désir est une émotion d’anticipation au même titre que la peur. Nous imaginons le plaisir procuré par une situation (souhaits, envies, rêves, convoitises, aspirations…). Mais le désir est l’exact opposé de la peur ! Le désir est signe de vitalité ! Hors survie (éviter un danger imminent), la peur est projection du mental et « mort ». Le désir est « vie ». Les enfants sont la vie. Les jeunes enfants n’hésitent pas une seconde quand ils veulent quelque chose… quitte à mentir, tricher, désobéir, ne pas suivre les règles imposées par les adultes. Et heureusement !

Désirs & Besoins

Il n’y a pas de « désir » sans « manque ». Des manques que nous cherchons à combler. Si nous arrêtons cette recherche de satisfaction, nous laissons alors place à la déprime, la lassitude… Nous devenons blasés, désabusés. Les sentiments liés à la joie laissent place à ceux du registre de la tristesse… nous informant pourtant des manques, des besoins non nourris. Souhaitez-vous continuer à détruire votre vitalité ?

Les besoins que nous cherchons à nourrir sont sources de motivation, sources de mouvement. Ils nous incitent à agir pour soutenir notre croissance et notre vie, notre épanouissement. Les besoins sont universels et ne sont pas liés à une personne spécifique ou une action / un moyen spécifique. Un buveur de thé et un buveur de café peuvent très bien rechercher la même chose. Par exemple : nourrir des besoins de chaleur et d’apaisement tout en partageant un moment de convivialité.

Besoins & Valeurs

Les valeurs sont vos besoins prioritaires dans la vie, vos besoins de la plus haute importance. Ils correspondent à votre profond « Pour quoi ? » et sont plutôt stables (même s’ils varient aussi naturellement avec l’âge et vos expériences). Ce sont vos « Pour quoi ? », « Pour qui ? », pragmatiques, concrets. Ce sont vos besoins et vos valeurs qui permettent de remettre le bon cap régulièrement sur ce qui vous donne le plus de sens et de satisfaction au quotidien ! « Simplement »… être heureux.

Qu’est-ce que votre vie, vos activités, au quotidien montrent de vous ? Sans auto-jugement… Même passer des heures devant la TV sans « rien faire » montre un besoin chez vous. Qu’est-ce que cela raconte ? Est-ce que cela donne une piste sur une valeur fondamentale (paix, douceur, harmonie, jeu…) ?

Mais méfiez-vous des valeurs associées à des idéaux qui ne vous appartiennent pas… et qui « font bien » face aux jugements, au regard des autres… Par exemple, l’amour, la liberté, le respect de la vie, la vérité… Ont-ils vraiment un sens profond pour vous quand vous vous retournez et que vous regardez votre vie passée et actuelle ? Certes, ils donnent une bonne image et cela rassure… mais est-ce bien vous, factuellement ?

Exercice d’émergence des valeurs essentielles

Pour quoi vous levez-vous le matin ? Qu’est-ce qui vous donne de l’énergie ? Qu’est-ce qui vous fait vibrer ? Qu’est-ce que vous aimez (être / faire / donner / avoir) ? Qu’est-ce qui vous inspire ? Qu’est-ce qui a du sens pour vous ? Pour quoi / pour qui avez-vous envie de contribuer chaque jour ?

Je vous invite à répondre à ces questions à l’aide de l’écriture automatique : pour chaque question, mettez un compte à rebours de quelques minutes… et répondez. Par exemple : « Ce qui me fait vibrer dans la vie c’est… » et complétez…

Il est FONDAMENTAL de ne JAMAIS vous ARRETER D’ECRIRE. Si vous sentez que plus rien ne vient, marquez à nouveau : « Ce qui me fait vibrer dans la vie c’est… c’est… c’est… c’est… » jusqu’à temps que les mots reviennent.

Cet exercice a pour but de fatiguer le cerveau… et de faire venir des mots intuitivement, instinctivement parfois même inconsciemment. En relisant vos notes, il vous aidera à identifier vos 3 à 5 valeurs principales (peut-être pas du premier coup, c’est à refaire plusieurs fois, à réactualiser tous les quelques mois / tous les ans pour valider ce que vous avez fait émerger).

Et les émotions dans tout ça ?

Le désir est un moteur qui nous pousse à l’action. Vivre avec nos désirs est confrontant car il faut parfois déranger pour les assumer, aller au-devant des critiques, des jugements. Et puis, nos désirs nous font également vivre des déceptions. C’est rude… mais les mettre de côté pour éviter les inconforts signifie nous tuer à petit feu !

Sur le chemin, sur nos chemins d’être responsables de nos vies, nous rencontrons un flot continu d’émotions plus ou moins complexes. Les émotions sont des guides INDISPENSABLES pour nos actions afin de veiller à nourrir nos besoins quotidiens et nos valeurs.

Il n’y a pas d’émotions positives ou négatives. Il y a des émotions confortables ou inconfortables. Par exemple, les démonstrations de joie peuvent mettre mal à l’aise certaines personnes. J’aime la métaphore de considérer qu’une émotion est un voyant lumineux sur le tableau de bord de votre voiture… Continueriez-vous à rouler sans rien faire si le témoin de niveau de carburant s’allume ? Alors pourquoi faîtes-vous cela avec vous-m’aime ?

(Origine de la vidéo inconnue. Je suis preneur pour l’indiquer…)

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